La Formation de la Compétence et de la Valeur Personnelle

Tous les humains sont destinés à devenir des créatures sociales. Nous passons toutes nos journées, l’une après l’autre, à vivre et interagir avec les autres. A travers toutes ces interactions, nous formons une impression unique envers chacun de ces individus. Comme nous le savons tous, cependant, les interactions sociales ne sont pas unidirectionnelles – c’est un processus de concessions mutuelles. Alors mêmes que nous sommes en train de former nos impressions des autres, ils en font de même envers nous. Et c’est là qu’entre en jeu les jugements sociaux.

Peut-être n’en sommes nous pas conscient constamment mais les jugements sociaux jouent un grand rôle dans la formation de notre image de soi idéale. Nous basons nos attitudes et comportements sur ce qui est considéré acceptable par la majorité. La plupart d’entre nous refusons de dévier de la norme par peur d’être ostracisé. Ainsi, nous essayons toujours de satisfaire les autres. Mais que faites-vous si vous vous trouvez être en deçà des attentes des autres ?

Les personnes qui anticipent l’échec ont souvent recours à l’auto-handicap. L’auto-handicap est le processus par lequel les personnes créent des situations qui faciliteront l’échec pour protéger leur estime d’eux-mêmes. En créant ces situations ils déplacent la responsabilité de l’échec des facteurs intérieurs à leur environnement extérieur. Pour mieux comprendre ce phénomène social, voici certains des manières dont les gens utilisent les méthodes d’auto-handicap :

Réduisant leurs efforts. Réduire les efforts est une des formes les plus courantes d’handicap comportementale. En faisant une quantité considérablement insuffisante d’effort à accomplir une tâche, une personne peut tirer la conclusion qu’il a échoué à ladite tâche du au fait qu’elle n’a pas investi assez d’effort.

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Se fixer des buts impossibles à atteindre. En se fixant des buts inatteignables, il est simple de dire aux autres que vous n’avez pas atteint votre but car il se trouve qu’il est hors d’atteinte de toutes les façons. Bien sur, cela est mieux que d’échouer à une tâche relativement simple.

Se chargeant de trop de responsabilités. Nous avons tous probablement connu une personne qui se charge de plus de tâches qu’elle ne peut accomplir. En surface, cette personne parait comme étant travailleuse et responsable, mais en fait, ce n’est que pour les yeux des autres. En mettant plus de responsabilités sur son épaule qu’elle ne peut porter, cette personne peut plus facilement justifier d’avoir une mauvais performance totale.

Tergiverser. Entasser et tergiverser sont des habitudes dont sont coupables la majorité des étudiantset professionnels. En temporisant, une personne retarde l’achèvement d’une tâche jusqu’à ce qu’elle devienne presque impossible à accomplir. Cela étant dit, elle conclura que si elle avait eu plus de temps, elle aurait mieux réussi.

Tricher. Tricher est l’une des formes les plus extrêmes d’auto-handicap. Quand vous trichez, vous présentez le travail des autres comme étant le votre pour éviter de devoir admettre que vous êtes incapable d’accomplir une certaine tâche, étant donné les talents et ressources dont vous disposez.

Utilisant l’alcool ou des drogues. Quand vous prenez des drogues psychotropes (substances qui altèrent les fonctions cognitives et physiologiques normales d’un individu), vous ne pouvez fonctionner aussi bien que d’habitude. Ainsi, quand vous prenez des substances psychotropes, toutes les ressources comportementales et cognitives dont vous avez besoin pour accomplir une certaine tâche sont rendues temporairement inaccessibles. Cela étant dit, un individu qui prend de telles substances peut tirer la conclusion qu’il n’était pas dans le bon état esprit pour accomplir la tâche en question.

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En somme, les personnes s’handicapent elles-mêmes pour préserver leur sens de compétence et de valeur de soi. Naturellement, chacun veut que les autres pensent du bien de lui ou d’elle ; chacun veut que les autres pensent d’eux qu’ils sont compétents et fiables. Quand vous échouez, vous ne voulez pas qu’ils pensent que c’est parce que vous n’avez pas la capacité nécessaire pour réussir. Donc, vous utilisez des méthodes autodestructrices et auto-handicapantes pour pouvoir rejeter la faute sur un quelconque facteur extérieur alors qu’en réalité cela est du à vos insuffisances.

Les méthodes auto-handicapantes sont aussi fréquemment observées chez les personnes sujettes à la sensibilité posée par l’échec. Elles emploient différentes formes de d’auto-handicap pour éviter d’avoir à prendre la responsabilité de leurs lacunes. Cependant, l’auto-handicap a plus de désavantages que d’avantages. Bien que cela puisse temporairement soutenir une estime de soi fragile, cela peut aussi empêcher les gens de faire de leur mieux.

L’auto-handicap survient d’habitude des attentes trop conséquentes. Quand des gens se font la vision d’avoir échoué avant même que cela ne se soit produit, ils peuvent se tourner vers des mesures autodestructrices avant même d’avoir essayé. Les gens ayant des attentes plus réalistes sont d’habitude plus productives – ils embrassent la possibilité d’échouer car ils sont émotionnellement équipés pour cela. Ils sont plus motivés à faire de leur mieux.

Le sens de compétence et de valeur de soi d’une personne est une part intégrante de son être. En fait, d’après les études, les gens nourrissent le besoin d’être compétents depuis leur tendre enfance. Ils ont tendance à explorer et essayer de nouvelles choses pour maitriser ce qui les entourent. En retour, ce sens de compétence les modèle de façon à être mieux préparés aux obstacles inévitables qu’ils rencontreront au cours de leur vie. Cela nourrit aussi les croyances positives à propos d’eux-mêmes – en d’autres mots, leur sens de compétence nourrit leur estime d’eux-mêmes.

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Pour augmenter le sens de compétence et d’estime de soi d’un individu, il devrait être exercé dès l’enfance. Il faut lui donner des tâches difficiles mais réalisables qui vont renforcir ses croyances en lui-même. Le conseil et le support d’un mentor est aussi crucial ; son mentor est responsable du suivi du progrès de l’élève sur une certaine période de temps. Le mentor est aussi responsable de guider les étudiants sur le bon chemin.

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